lundi 29 juillet 2013

Boromo

Nous avons quitté notre vie de quartier de Wemtenga à Ouagadougou pour partir à l'ouest du pays.
Nous nous sommes arrêtés dans le village de Boromo à 2h30 de la capitale. Cette fois, le car qui nous a transportés était plutôt correct (j'essaie de rester objective à l'échelle d'ici), avec des places numérotées (oui!oui!) et nous n'avons pas eu de mauvaise surprise sur la route!
L'arrivée s'est montrée mouvementée. Nous avons été assaillis par des tas de vendeuses pour des arachides, oeufs durs, pain, biscuits et autres que je ne saurais nommer et les "bon marché" que nous avions l'habitude d'utiliser à Ouaga (qui signifient gentiment "on n'a besoin de rien merci") n'ont pas eu grand succès.


On s'est donc vite éclipsé après avoir récupéré notre sac et nos vélos que nous avons emmenés avec nous (merci Laurent!) pour rejoindre le "Sama camp", notre nouveau lieu d'hébergement. Cette habitation est construite selon la technique de la voûte nubienne caractérisée par l'absence de béton et de bois (la déforestation reste un problème au Burkina) et réalisée en brique de terre. Cela permet, parait-il, une bonne isolation et un peu de frais ( mouais! avec l'aide d'un ventilateur alors!). L'accueil a été fort sympathique comme d'habitude. La chambre sur la terrasse était rudimentaire (il n'y avait pas l'eau) mais mignonnette.

 


Après s'être installés, on est parti déjeuner un "riz gras" puis on est allé visiter la petite galerie d'un sculpteur sur bois. Deux masques sous le bras plus tard, on rentrait faire une sieste et le reste de la journée s'est passé à observer la vie des femmes du Sama camp préparant les jus de bissap ou de boisson à base de petit mil, gingembre et riz.

            
         

 

 
 



Notre dîner s'est fait dehors sous les étoiles: fonio (sorte de semoule), maquereaux grillés, ananas (ça sent l'influence du boss français!).

Le lendemain, malgré un réveil à 8h du mat, il était trop tard pour partir au village voisin (les hommes étant à la chasse). Du coup, on a décidé de partir à la recherche des Grandes Personnes, des marionnettes géantes. Nous avons trouvé l'atelier et les manipulateurs Gaston et Lamoussa sont arrivés pour nous monter deux prototypes. Trois quart d'heure plus tard, nous avons eu une superbe démo de manipulation. Satine était bien impressionnée! La rencontre a été vraiment sympa. On a passé un très bon moment. Cette compagnie des "grandes personnes " tourne maintenant pas mal en Afrique et en Europe, ce qu'on ne s'imagine pas du tout au regard de ce lieu de répétition qui ne paye vraiment pas de mine!

 



Il s'est trouvé que Lamoussa était le neveu du chef du village d'Ourobono où on voulait aller. Nous avions donc un laisser-passer pour nous y rendre le lendemain matin très tôt. Tout semble, d'une manière générale, très protocolaire pour mettre les pieds dans les villages. Il faut d'abord demander l'autorisation au chef de village et ensuite se laisser guider suivant un ordre de passage établi. Nous nous y sommes rendus en vélo par une jolie piste arborée à 30mn de Boromo.


 





 Ce village est très joli, installé au bord d'un plan d'eau. Nous avons dit bonjour au grand chef avant de nous rendre chez le forgeron qui sortait d'une réunion avec sacrifice de poule  (heureusement, nous y avons échappé!) via un ptit droit de visite.

Lieu du forgeron et de conseil
"autel du sacrifice"   
Entretien du feu
 
Puis, nous avons rencontré le sculpteur qui nous a sorti sa boîte à surprises où là il fallait choisir entre une babiole qui ne me plaisait pas trop et une autre qui ne me plaisait pas du tout. Le choix était rude et la négociation aussi (car le prix annoncé était pourtant un "prix d'amis"). Puis retour chez le grand chef pour lui dire au revoir et pour lui donner à lui aussi un ptit billet (y-a pas de raison!). A la sortie, nous avons salué notre guide qui nous a demandé  également une légère cotisation pour le village. La visite fut sympathique mais la dernière taxe a été de trop et la moutarde commençait à me monter au nez. Je ne donnais pas cher à celui qui me demanderait un franc de plus. Heureusement, il n'en fut rien. Nous nous sommes défoulés sur le chemin du retour en pédalant à vive allure pour réussir à prendre un car à l'arrache direction Bobo-Dioulasso.

2 commentaires:

  1. C'est super de vous lire ! Merci de partager cette aventure que je suis régulièrement ! pleins de bisous. Mi²

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  2. Coucou les enfants !!!
    Super d'avoir de vos nouvelles...
    Les photos sont magnifiques...
    Nous attendons la suite de vos aventures avec impatience...
    Des millions de bisous à tous les 4 !!
    Mum, Mima, Andréa

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